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Objectif 6. Garantir le bon fonctionnement des écosystèmes et de l’expression de la biodiversité


Le cœur du Parc national constitue une mosaïque de milieux structurée autour d’importants réservoirs forestiers, entrecoupés ou bordés par d’étroites vallées à dominante prairiale. L’eau est très présente, sous forme de petits chevelus de tête de bassin versant en forêt et de cours d’eau dans les vallées ainsi que dans de nombreux milieux humides. Ces écosystèmes sont riches d’une importante biodiversité et font, en dehors de certaines cibles patrimoniales et zones dites de friches, l’objet d’une gestion humaine dans un but d’exploitation des ressources. Au niveau mondial, la biodiversité connaît une érosion rapide, sous l’effet des changements globaux qui agissent également à l’échelle de notre territoire. 

 

Au-delà de la conservation des cibles patrimoniales, un Parc national a pour mission de préserver l’ensemble de son patrimoine naturel. Le bon fonctionnement des écosystèmes et l’expression de la biodiversité locale dépendent du maintien de la fonctionnalité des habitats naturels ainsi que de la maîtrise des facteurs qui leur portent atteinte. 

La fonctionnalité des écosystèmes repose en grande partie sur le maintien des continuités écologiques. Elles permettent le déplacement des espèces en leur sein pour qu’elles accomplissent leur cycle de vie et donc sur l’efficacité des trames vertes et bleues identifiées à l’échelle de son territoire, dans les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) et les schémas régionaux d’aménagement et de développement durable pour l’égalité du territoire (SRADDET). 

Au regard des caractéristiques du cœur, la poursuite de cet objectif repose sur la consolidation de la trame boisée, tout en améliorant ses interactions avec des espaces prairiaux et la mise en place d’infrastructures agro-écologiques. Parallèlement, la trame bleue se doit d’être également renforcée. Plus globalement, les écosystèmes et la biodiversité doivent être préservés d’atteintes irréversibles. 

 

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Mesure n°3. Renforcer la naturalité et la fonctionnalité des cours d’eau

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MESURE N°3. RENFORCER LA NATURALITÉ ET LA FONCTIONNALITÉ DES COURS D’EAU

 

La qualité des cours d’eau des têtes de bassin versant, qui repose notamment sur leurs eaux courantes, fraîches et bien oxygénées, est recherchée avec les signataires de la charte. Elle s’inscrit dans l’ambition des SDAGE de restaurer le bon état des masses d’eau de surface.  

 

Le Parc national vise à terme la restauration complète de la petite continuité du chevelu de tête de bassin versant, en particulier par l’élimination ou le réaménagement des petits ouvrages hydrauliques routiers (buses, dalots, etc.). Durant le premier plan d’actions du Parc national, le référentiel des obstacles à l’écoulement est mis à jour à l’échelle du cœur. En cohérence avec les schémas existants, un plan d’actions est élaboré pour restaurer cette petite continuité. À l’échéance de la charte, une portion significative de ces obstacles est effacée.

La charte encadre l’installation de nouveaux ouvrages hydroélectriques y compris les éventuelles modifications de capacité de production. Ils sont soumis à autorisation au regard du potentiel de production, les impacts potentiels sur la continuité écologique du cours d’eau et sur les bâtis existants. 

Le rétablissement de la continuité écologique aquatique de tous les cours d’eau du cœur, quel que soit leur classement, est accompagné sur la base de démarches concertées et d’études analysant l’ensemble des enjeux (naturels, paysagers, culturels et économiques) afin de mettre en œuvre des solutions exemplaires. Il tient compte notamment de la présence d’un important patrimoine bâti en bordure des cours d’eau et d’aménagements parfois à forte valeur sociétale/sociale, historique ou architecturale qu’il contribue à mieux connaître. Une démarche de sensibilisation à la continuité écologique, couplée à la diffusion de bonnes pratiques d’entretien et de gestion des ouvrages dont l’effacement n’est pas requis, est menée auprès des propriétaires ou gestionnaires concernés.

Le cœur constitue également un espace privilégié pour encourager le retour des cours d’eau dans leur lit naturel (dans leur point bas hydrologique), notamment dans les secteurs sans enjeu économique majeur ou de sécurité des personnes. Au regard de l’état hydromorphologique des rivières du cœur, la remise en état de 500 m de linéaire de cours d’eau est visée en moyenne chaque année.

L’amélioration des fonctions naturelles des cours d’eau est aussi obtenue en encadrant certains travaux et pratiques sur les berges. La destruction des boisements rivulaires et leur enrésinement sont interdits. Les coupes sont encadrées. Les bonnes pratiques sont encouragées par la signature d’une charte de bonne gestion avec les propriétaires ou les gestionnaires (cf. objectif 4). En complément, une démarche de sensibilisation en faveur d’une gestion adaptée des berges est menée auprès des propriétaires et gestionnaires. Des opérations sont également accompagnées pour réduire le piétinement des troupeaux dans les rivières. Par anticipation les pratiques impactantes, telle la pratique de la randonnée aquatique, sont interdites.

Pour garantir la naturalité des cours d’eau en cœur, la charte encadre les opérations de repeuplement de poisson. La pêche de l’écrevisse à pieds blancs, de l’écrevisse à pattes rouges, des grenouilles rousse et verte n’est pas autorisée. Si des conditions exceptionnelles l’exigent (sécheresse, risques sanitaires, etc.), les dates d’ouverture et de fermeture annuelles de la pêche peuvent être modifiées. Des jours sans pêche et des zones de tranquillité peuvent être instaurés.  Ces dispositions sont reprises dans le plan d’action piscicole prévu dans l’orientation 7. Les Plans Départementaux pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles sont rendus compatibles avec les objectifs du cœur dans un délai de trois ans. 

 

→ Voir aussi l’orientation 2 – Améliorer la connaissance des patrimoines

→ Voir aussi l’orientation 7 – Gérer et préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques 

→ Voir aussi l’orientation 18 – Valoriser et s’approprier les patrimoines

 

ORGANISATION DES COMPÉTENCES ET DES PARTENARIATS

RÔLE DE L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC

CONTRIBUTION ATTENDUE DES COMMUNES ADHÉRENTES

AUTRES PRINCIPAUX PARTENAIRES

- mène des opérations d’effacement

- accompagne techniquement et financièrement des opérations

- sensibilise et porte à connaissance

- conduisent des projets

- informe leurs habitants 

État et ses établissements publics dédiés (Agences de l’eau, AFB)

Régions et Départements

Syndicats de bassins versants

Fédérations de pêche et de protection des milieux aquatiques 

 

EXEMPLES D’ACTIONS

  • Lancer des programmes d’effacement des ouvrages pour restaurer la petite continuité
  • Engager des partenariats avec les piscicultures pour le repeuplement piscicole

 

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Pages 42, 46 et 47

Dernière mise à jour :
04-08-2020 10:03
Auteur :
Tessa Vernier
Révision:
1.0
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