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Orientation 8. Améliorer l’habitabilité des villages tout en préservant leur qualité architecturale et paysagère, et sauvegarder le patrimoine culturel


La majorité des bourgs du territoire présente encore une morphologie d'ensemble de qualité et une intégration paysagère remarquables. Si la pression foncière est faible, des projets d’aménagement restent néanmoins susceptibles de déséquilibrer cette cohérence et cette harmonie des villages, à plus forte raison lorsqu’aucun document de planification ou de protection n’existe.

L’architecture traditionnelle, souvent de qualité, est parfois peu adaptée au confort de vie actuel en termes de configuration et d’efficacité énergétique. Dans et hors des villages, la restauration de certains ensembles monumentaux est freinée par le coût important des travaux que des propriétaires privés ne peuvent assumer seuls. La sauvegarde du petit patrimoine (cabanes, croix, lavoirs, etc.), qui fait l’objet d’un fort attachement de la population locale, est bien souvent précaire malgré des campagnes ponctuelles.

Les modalités de création de logements neufs constituent parfois une concurrence préjudiciable à la réhabilitation de l’ancien. Leurs qualités esthétiques et leur bonne articulation vis-à-vis du bourg sont très inégales.

Enfin, le bâti constitue pour certaines espèces un habitat privilégié (anfractuosités de maçonneries, bâtiments désaffectés, combles d’édifices en cours d’usage).

 

L’action du Parc national consiste pour les villages à agir à plusieurs échelles : celle du bourg, pour des espaces publics et une approche paysagère de qualité ; celle de l’habitat individuel et des bâtiments d’activité pour mettre en valeur l’architecture traditionnelle, et notamment ses éléments les plus remarquables, ou développer des créations contemporaines harmonieusement intégrées.

Cette orientation est complémentaire de l’orientation 16, relative à un développement durable du territoire. 

 

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Mesure n°3. Soutenir la restauration et la mise en valeur du patrimoine culturel

 

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MESURE N°3. SOUTENIR LA RESTAURATION ET LA MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE CULTUREL

 

La sauvegarde d’éléments du patrimoine culturel – édifices emblématiques, constructions vernaculaires, vestiges archéologiques – est soutenue et accompagnée. 

 

Les propriétaires d’éléments bâtis monumentaux investis d’un fort intérêt patrimonial – abbayes, anciennes industries, demeures, etc. – qui rencontrent des difficultés dans la restauration de leurs biens sont accompagnés, prioritairement lorsque des initiatives d’ouverture au public ou de mise en tourisme sont envisagées. L’établissement public apporte un soutien technique et une ingénierie financière visant à atténuer la complexité et le poids de la maîtrise d’ouvrage aux propriétaires. Il facilite la coordination avec d'autres acteurs.

La restauration d'éléments du « petit patrimoine » (dit aussi « de proximité » : cabottes, murets, lavoirs, four, etc.) recouvre un double enjeu : sauvegarder des édicules témoins d'activités et modes de vie passés ou des aménagements témoignant de modes de vies, d’activités artisanales ou industrielles passées (murets, cabottes, lavoirs, fours, étangs de pisciculture, ancien système d’irrigation, de lavage du minerai, de rouissage du chanvre, etc.) et valoriser des savoir-faire traditionnels et promouvoir des compétences aujourd'hui délaissés (construction à sec, taille de pierre, peintures à l’ocre, enduits, etc.). Pour cela, l’organisation de chantiers participatifs, notamment à travers la mobilisation des habitants et du tissu associatif, est particulièrement accompagnée. À l’issue de la première charte, ces démarches participatives essaiment dans l’ensemble du territoire. Au moins 5 chantiers sont organisés dans des communes volontaires et impliquées dans la préservation de leur patrimoine. Un soutien est également apporté aux démarches de réinsertion sociale et d’économie sociale et solidaire par l’organisation de « chantiers patrimoines », avec le concours ou en appui des organismes spécialisés.

Concernant les vestiges archéologiques, l'attention dont ils font l'objet en forêt (Cf. Objectif 4 et Orientation 4) s'étend également aux autres espaces. La veille réalisée prend la forme d'une sensibilisation et d'un porter à connaissance auprès des propriétaires et des collectivités. Une attention particulière est portée aux vestiges de l'origine médiévale ou antérieure des villages, souvent enfouis dans le sol ou masqués par des constructions plus récentes. Cette mise en évidence nécessite des études dédiées, des opérations d'archéologie préventive ou programmée. Elle débouche sur une mise en valeur spécifique. Au cours de la première charte, le massif de Châtillon-sur-Seine et ses abords, dont la richesse archéologique est particulièrement identifiée et documentée, est le cadre privilégiée d'opérations combinant restauration et mise en valeur des sites archéologiques en lien avec le site de Vix et le musée du Pays châtillonnais – Trésor de Vix.

 

ORGANISATION DES PARTENARIATS

RÔLE DE L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC

CONTRIBUTION ATTENDUE DES COMMUNES ADHÉRENTES

CONTRIBUTION ATTENDUE DES COMMUNES ADHÉRENTES

- anime un guichet unique

- accompagne techniquement et/ou financièrement

- portent des projets

- diffusent l’information

État et ses établissements publics

Collectivités 

Fondations

Association de sauvegarde du patrimoine

 

EXEMPLES D’ACTIONS

  • Conduire des opérations de restauration du petit patrimoine de manière participative, en lien avec des associations locales.
  • Soutenir l’application, du contrat de plan État-Région relatif à la restauration des abbayes.
  • Proposer des circuits de découverte valorisant le patrimoine archéologique.

 

Pages 100 et 103

Dernière mise à jour :
03-08-2020 11:08
Auteur :
Tessa Vernier
Révision:
1.0
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