Sur les îles, les effets anthropiques peuvent avoir un impact direct sur les coeurs de parc ; il est donc nécessaire de les limiter par la prévention et par des modes de gestion adaptés et respectueux des habitats et des espèces.
La prolifération des espèces envahissantes (plus de 50 espèces végétales introduites recensées comme telles à Porquerolles) est particulièrement préoccupante car ces espèces peuvent altérer les écosystèmes par modification des habitats, ou encore rentrer en concurrence avec les espèces indigènes. La problématique des espèces envahissantes est encore peu connue des visiteurs et des habitants. Une politique de sensibilisation et de communication est essentielle pour que tous se sentent concernés. Par ailleurs, plus les interventions sont menées à un stade précoce d’invasion biologique, plus elles sont efficaces et de moindre coût: une veille et un suivi doivent donc être mis en place. La mesure correspondante est décrite dans la Partie 3 de la charte, dans l’objectif 2.I « Mener des actions spécifiques pour conserver les habitats et espèces patrimoniaux » : cette mesure s’applique aux coeurs et à l’aire optimale d’adhésion des îles.
Sur les îles, le risque d’incendie est particulièrement important du fait de la sécheresse estivale, de l’exposition aux vents, de l’importance des surfaces boisées, de l’imbrication d’espaces construits avec les espaces boisés, de l’importante fréquentation et surtout de l’inconscience de certains visiteurs. La surveillance, la prévention et l’information du public sont donc primordiales. La mesure correspondante est décrite en Partie 3 de la charte, dans l’objectif 2.II « Limiter les impacts des activités sur les habitats et les espèces patrimoniales » : cette mesure s’applique aux coeurs et à l’aire optimale d’adhésion des îles.
En dehors des habitats et des espèces remarquables dont la préservation est prise en compte notamment par la mise en oeuvre des directives Natura 2000 « Habitats » et « Oiseaux », la biodiversité ordinaire, particulièrement fragile sur les îles, doit également faire l’objet d’une vigilance accrue.
A ce titre, une politique volontariste et exemplaire de limitation de l’usage des pesticides doit être mise en place sur les îles. Le terme « pesticides » est un terme englobant qui comprend l’ensemble des substances chimiques destinées à repousser, détruire ou combattre les ravageurs et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages aux denrées alimentaires, aux produits agricoles, au bois et aux produits ligneux, ou des aliments pour animaux. Ce terme englobe donc les herbicides, les insecticides, les fongicides, les nématicides, etc.
Pour favoriser la biodiversité ordinaire, la trame verte constituée par les transitions végétales ou arbustives entre les espaces de l’aire d’adhésion des îles et les espaces naturels qu’ils soient classés en coeur ou non doit être au minimum maintenue voire développée.
Au sein de l’espace urbanisé, les espaces de transition que sont les jardins publics ou privés doivent non seulement être maintenus, mais leur mode de gestion doit pouvoir contribuer à développer la biodiversité ordinaire voire à valoriser la biodiversité méditerranéenne.
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3 mesures partenariales
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Rôle de l’établissement public |
Contribution des communes adhérentes |
Principaux autres partenaires |
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2.8.1 Coeur et AOA île S’engager collectivement sur l’objectif « zéro pesticides » sur les îles.
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• Impulsion de la démarche • Définition des mesures alternatives et mise en place • Contribution aux études • Contribution au suivi de la qualité des nappes • Contribution à la sensibilisation • Appui du CBNMP |
• Diagnostic des pratiques • Mise en oeuvre sur les terrains communaux et les voies publiques. • Campagne de sensibilisation auprès du grand public |
• Intercommunalités (contrats de baie), FREDON Paca, agence de l’eau RMC • Habitants, ministère de l’agriculture (Ecophyto), CAV, acteurs de la filière agricole, privés,AgribioVar, PTP, DGA, ARPE, TPM, CG83 |
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2.8.2 AOA île Assurer une gestion des écosystèmes qui favorisent la transition entre les espaces agro naturels et les espaces construits des îles. Il s’agit également de restaurer et préserver les continuités écologiques existantes entre espaces naturels et espaces agricoles de l’île de Porquerolles. |
• Participation aux projets • Accompagnement technique des porteurs de projet • Identification des zones pouvant faire l’objet d’une reconstitution écologique • Contribution à la diffusion des connaissances sur les relations entre trame boisée et biodiversité • Appui du CBNMP |
• Maîtrise d’ouvrage sur l’espace public communal et participation à la définition des projets • Information |
• PTP (pour les espaces dont il a la gestion) • Habitants • Syndicat Héliopolis • Domaine du Rayol • Associations naturalistes |
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2.8.3 AOA île Promouvoir la biodiversité méditerranéenne dans les jardins privés et publics des îles. Il s’agit de promouvoir les espèces locales aussi bien pour leur caractère indigène et non envahissant que pour leur adaptation au climat méditerranéen. Au Levant, il s’agira d’accompagner les propriétaires qui le souhaitent pour faire des jardins privés des espaces témoins de la biodiversité méditerranéenne. A Porquerolles, la démarche peut être identique même si il y a moins de jardins privés. A sa création, le jardin Emmanuel Lopez à Porquerolles a fait l’objet d’une mise en scène dans un style évoquant les jardins mauresques avec un bassin adjacent. Le Jardin sera réaménagé pour en faire une vitrine de la biodiversité méditerranéenne. Les jardins pourraient ainsi être des outils de valorisation des espèces méditerranéennes et de sensibilisation du public. |
• Initiation des réflexions avec appui du CBNMP • Sensibilisation sur les espèces locales et/ou adaptées au climat méditerranéen • Accompagnement technique des porteurs de projet • Maîtrise d’oeuvre et d’ouvrage pour le jardin Emmanuel Lopez |
• Information • Valorisation de la démarche |
• Domaine du Rayol, • Habitants • Syndicat Héliopolis, professionnels du paysage • Pépiniéristes spécialisés |
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Mesures partenariales du coeur dont l’application dans l’AOA île concourt à l’atteinte de cette orientation : Mesure 2.I.5 Coeur et AOA île Prévenir strictement les introductions et lutter contre les espèces invasives animales et végétales terrestres et marines. Dans l’AOA, le renforcement de l’information et de la prévention sera recherché. Les rôles sont les mêmes qu’en coeur avec en plus la DGA pour l’implication et la sensibilisation de ses personnels et/ou sous-traitant. Mesure 2.II.1 Coeur et AOA île Prévenir activement le risque incendie par une surveillance coordonnée entre les différents acteurs publics, le contrôle des obligations légales de débroussaillement et la mise en oeuvre de mesures de sauvegarde à l’échelle des îles . Dans l’AOA, le renforcement de l’information et de la prévention sera recherché. Les rôles sont les mêmes qu’en coeur avec en plus la DGA pour l’implication et la sensibilisation de ses personnels et/ou sous-traitant. |
