Contexte

La promenade et la randonnée pédestre sur des itinéraires balisés ou l'observation naturaliste par des personnes averties ont un faible impact sur l’environnement. Les activités sportives de pleine nature recourant à du matériel technique (équipement d'alpinisme ou d'escalade, vélo tout terrain, parapente, ski de randonnée, raquette à neige, etc.) permettent d’accéder à espaces qui peuvent constituer des refuges pour la flore ou la faune. La pratique de ces activités sportives doit donc être maîtrisée pour éviter des dégradations ou une banalisation du coeur du parc national. L'information des pratiquants et le travail de proximité avec les professionnels et les organisations sportives sont déterminants à cet égard. Une bonne connaissance et un suivi des effets sur le dérangement des animaux sont nécessaires pour garantir une pratique compatible avec la préservation de l’environnement, le respect du caractère et des patrimoines du parc national.

Enjeux

Cet objectif se situe à la charnière entre l’enjeu Préserver, conforter et promouvoir les patrimoines naturels et culturels et leur intégration aux activités humaines, qui répond à une mission fondamentale du parc national, et l’enjeu d’ Engager le parc national et son établissement dans une démarche stratégique active en faveur d’un tourisme durable accessible à tous, qui traduit une posture nouvelle de l'établissement public du parc national et constitue un axe stratégique de la charte.

Objectifs poursuivis

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• Les enjeux de préservation de la forte naturalité et de la quiétude des gorges font que la pratique des sports d'eau vive, notamment du canyoning, n'a pas place dans le coeur du parc national.

• L'exercice des loisirs aériens non motorisés exige un encadrement spécifique des conditions et des lieux de pratique. Les activités impactantes et éloignées de la vocation d'un coeur de parc national, comme le parachutisme, le base-jump*, le paralpinisme* et autres formes de vols humains ainsi que la traction par voile n'ont pas leur place. La pratique du parapente et du deltaplane sont essentiellement limitées à des zones bien identifiables du coeur, en marge de l'aire optimale d'adhésion.

• La pratique du vélo tout-terrain sera contenue sur des itinéraires ne présentant pas de risques particuliers d'érosion des sols ou de conflits avec les randonneurs et promeneurs.

• Le ski hors-piste, pratiqué au départ de certaines remontées mécaniques proches du coeur, devra rester cantonné aux zones déjà parcourues. L'aménagement des domaines skiables dans l'aire d'adhésion ne devra pas permettre l'ouverture de nouveaux panneaux au ski hors-piste gravitaire dans le coeur.

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• L'acceptation éventuelle d'autres sports et loisirs nouveaux devra faire l'objet d'une étude spécifique, au sein d'un « groupe technique » et avec l'éclairage du conseil scientifique sur le même principe que les autres activités (enjeux environnementaux, impact de l'activité sur le milieu support).

• La mise en place de « groupes techniques » (alpinisme et escalade, sports aériens non motorisés) offre un lieu de concertation et de réflexion pour répondre à la fois aux priorités du parc national en matière de préservation de l’environnement, aux attentes des acteurs économiques et des habitants, aux règlements des fédérations et associations sportives. L’une des conditions essentielles de cette conciliation est le respect de la capacité de charge du milieu et de l’aire de répartition des espèces à protéger. Il s’agit pour le « groupe technique » d’évaluer les impacts de l’activité sur les milieux supports et de définir les conditions d’organisation de la pratique dans l’espace et le temps, les modalités de formation et de sensibilisation des encadrants, fournisseurs de matériels et pratiquants ce qui pourra, au-delà de la réglementation du directeur, faire l’objet de convention pour un usage ciblé et mesuré.

Mesures contribuant à l'atteinte de l'objectif