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Orientation III-1: Contribuer à la mise en place d'infrastructures et des services publics adaptés au contexte local


[…]

Longtemps restés à l’écart des politiques d’aménagement et de développement régional, les besoins de base de la population (adduction d’eau potable, gestion des eaux usées, électricité, déchets, téléphonie …) ne sont pas toujours couverts, surtout dans les bassins de vie les plus isolés . Si la mise en oeuvre du plan d’accompagnement du Parc amazonien (PAPA, voir encart page 28) à partir de 2007 semblait être une solution pour rattraper les retards en termes d’équipement et infrastructure sur le territoire, il semble évident aujourd’hui que l’outil tel qu’il est mis en oeuvre n’est pas suffisant. Les efforts doivent être poursuivis pour faire de ce territoire une réelle priorité et répondre aux besoins urgents des populations en mettant en place les moyens financiers, humains et réglementaires adaptés. Il faudra notamment travailler à la construction d’un nouveau dispositif financier permettant de prendre le relais du PAPA.

La mise en oeuvre de cette orientation participera à l’amélioration de la qualité de vie ainsi qu’au développement économique du territoire et démontrera une vraie prise en considération des besoins des populations du Sud de la Guyane par les pouvoirs publics.

 

SOUS-ORIENTATION III-1-1: Associer les populations aux choix et à la mise en oeuvre des équipements et services

Cette sous-orientation est une illustration de la mise en oeuvre du principe général (B) sur la gouvernance.

Certaines expériences malheureuses, menées par le passé, montrent que la mise en oeuvre de certaines solutions techniques sur le territoire peuvent être un échec s’il n’y a pas d’appropriation locale sur le moyen terme.

Afin que les choix soient adaptés aux modes de vie et aux contraintes naturelles et géographiques, l’étroite association de l’échelon local doit se faire sur plusieurs plans :

le choix des solutions techniques ;

les modalités d’utilisation des équipements et services ;

l’entretien sur le moyen et long terme.

Afin d’associer l’échelon local, l’établissement public du Parc amazonien de Guyane peut être une interface pertinente :

Il est un lien entre les décideurs (services de l’État, collectivités …) et le territoire, il peut faire remonter les attentes locales. A ce titre, il est intéressant que l’Établissement public soit associé aux groupes de travail et réunions se tenant généralement sur le littoral (assainissement, électrification, gestion de déchets, transport, etc.).

Il peut conseiller les décideurs sur les modes de communication et de concertations avec le territoire et, dans une certaine mesure, faciliter la communication et les concertations avec la population et/ou leurs représentants.

Cette démarche de co-construction des choix en termes d’équipements et de services publics à mettre au service du territoire doit être couplée à :

des actions pédagogiques d’éducation à l’environnement et au développement durable (gestion de l’eau, gestion des déchets,…) ;

la formation d’opérateurs locaux à la maintenance courante des équipements mis en place.

 

Mesure III-1-1-1 Faciliter la concertation avec les populations lors des choix d’équipements et services

Selon le type de projet et son maître d’ouvrage, l’établissement public du Parc amazonien de Guyane peut être à l’initiative ou participer aux échanges entre les populations du territoire, les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’oeuvre.

Rôle de l’EPPAG : […] falicitateur
Pilotes et partenaires identifiés : communes, intercommunalités, Région, Département, Préfecture (SGAR), services de l’Etat (DAAF), EDF, ADEME, bureau d’études…

 

  • Mesure III-1-1-2 Accompagner l’introduction des nouveaux équipements et services

Afin que ces équipements puissent être réellement efficaces sur le cadre de vie des habitants, il s’agit d’informer ces derniers sur : l’intérêt qu’ils représentent, leur fonctionnement et entretien, les « bonnes pratiques » à mettre en oeuvre pour une efficacité durable, etc. Cette sensibilisation est, en général, mise en oeuvre dans le cadre du projet global, par le maître d’ouvrage, mais l’établissement public du Parc amazonien de Guyane via ses agents locaux a un rôle important à jouer dans cette sensibilisation.

Rôle de l’EPPAG : partenaire (participation financière et/ou technique).
Pilotes et partenaires identifiés : (au regard de leurs champs de compétences respectifs): communes, intercommunalités, Région, Département, Préfecture (SGAR), services de l’Etat (DAAF, DJSCS), EDF, ADEME, bureau d’études…

 

Mesure III-1-1-3 Former les acteurs locaux à l’utilisation et à la maintenance des équipements

Il s’agit de permettre aux acteurs locaux (employés communaux, etc.) de gérer durablement et convenablement les équipements.

  • Rôle de l’EPPAG : partenaire (participation financière et/ou technique).
    Pilotes et partenaires identifiés : communes, intercommunalités, Région, Département, Préfecture (SGAR), services de l’Etat (DAAF), EDF, ADEME, bureau d’études…

 

SOUS-ORIENTATION III-1-2: Promouvoir des équipements et services adaptés au contexte, respectueux de l’environnement et des hommes

La charte acte le fait que les solutions envisagées pour le territoire sont en priorité :

des solutions durables d’un point de vue environnemental, social et économique (priorité aux énergies renouvelables,…) ;

des solutions innovantes respectueuses de l’environnement et qui s’adaptent aux modes de vie des populations peuvent être expérimentées.

Une attention particulière est portée aux problèmes liés à la gestion des déchets. Au manque d’infrastructures de stockage et de traitement des déchets s’ajoutent les énormes difficultés que rencontrent les collectivités territoriales pour assurer la collecte, notamment dans les villages le plus reculés. Par ailleurs, les populations des territoires ne sont généralement pas sensibilisées aux risques que les déchets représentent aussi bien pour leur santé que pour l’environnement.

La mise en oeuvre de cette sous-orientation pose des difficultés d’ordre réglementaire auxquels il faudra s’efforcer de trouver des solutions. Les réglementations existantes en la matière sont souvent difficilement adaptables aux contextes locaux (voir le principe général (C), page 42).

 

  • Mesure III-1-2-1 Faire du territoire du Parc national une priorité dans le rattrapage du retard en équipements de base

Cette mesure se traduit notamment par la construction et la mise en oeuvre d’un programme technique et financier dans la suite du Plan d’accompagnement du Parc amazonien (PAPA). Par sa connaissance et son retour d’expérience sur les territoires, l’Établissement public a un rôle fort à jouer en tant qu’interface entre la population et les maîtres d’ouvrages et de veille sur la mise en oeuvre de ces actions.

Rôle de l’EPPAG : partenaire.
Pilotes : Préfecture.
Partenaires identifiés : communes, intercommunalités, Région, Département, Préfecture (SGAR), services de l’Etat (DAAF), EDF, ADEME, bureau d’études…

 

  • Mesure III-1-2-2 Favoriser une meilleure gestion des déchets

La compétence déchet ne relevant pas directement de celles de l’établissement public du Parc amazonien de Guyane, mais les attentes des habitants étant très fortes et légitimes sur cette question, ce dernier peut intervenir de diverses manières dans ce domaine : appui financier ou technique, maîtrise d’ouvrage pour certaines opérations ou investissements exemplaires sur demande des intercommunalités en lien avec les partenaires institutionnels (communes et ADEME notamment). Toute action doit se faire dans le respect et du plan de résorption des décharges non autorisées, du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et du plan régional d’élimination des déchets dangereux.

De manière générale, l’Établissement public facilitera la communication entre la population, les maîtres d’ouvrages etles maîtres d’oeuvre.

Rôle de l’EPPAG : partenaire.

Pilotes : Préfecture.

Partenaires identifiés : communes, intercommunalités, Région, Département, Préfecture (SGAR), services de l’Etat (DAAF), EDF, ADEME, bureaux d’études, PNRG …

 

  • Mesure III-1-2-3 Appuyer l’expérimentation pour la mise en oeuvre d’équipements innovants adaptés aux modes de vie des habitants

Cette mesure doit permettre à l’établissement public du Parc amazonien de Guyane d’être un  partenaire financier outechnique, ou le maître d’ouvrage pour certaines opérations ou investissements exemplaires en lien avec les partenaires institutionnels.

Rôle de l’EPPAG : partenaire.
Pilotes et partenaires identifiés : communes, intercommunalités, Région, Département, Préfecture (SGAR), services de l’Etat (DAAF), EDF, ADEME, bureau d’études, PNRG …

[…]

 

SOUS-ORIENTATION III-1-4: Améliorer l’offre de santé sur les territoires concernés par le Parc national et mettre en place les outils permettant aux populations d’être actrices de leur santé

L’offre de santé sur les territoires est insuffisante et parfois inadaptée. Si les centres de santé couvrent assez bien le territoire pour offrir les soins de base et de première nécessité, la médecine spécialisée est quasiment absente et les déplacements sur le littoral pour accéder aux soins nécessaires se font dans des conditions souvent difficiles pour les familles.

D’autre part, les problèmes propres aux communautés sont assez mal appréhendés et nécessiteraient une prise en charge adaptée : prise en compte des modes de vie, des modes de penser (conception de la vie, du corps et de l’environnement),

mal-être des sociétés amérindiennes (suicides, conduites addictives (alcool, drogue …)) …

L’élaboration en cours du projet régional de santé piloté par l’ARS a été l’occasion de mettre en place un groupe «santé en communes isolées» qui se penche spécifiquement sur les problématiques d’accès aux soins et d’adaptation des pratiques de santé actuelles pour les communes de l’intérieur.

Pour mettre en oeuvre cette sous-orientation, il s’agit en premier lieu de conforter et donner les moyens de la mise en oeuvre des actes pris dans le cadre de ce groupe de travail. Il s’agit également de donner les moyens aux populations d’être actrices de leur projet d’avenir.

 

  • Mesure III-1-4-1 Améliorer l’offre de santé

Cette mesure s’articulera avec le projet régional de santé piloté par l’ARS et le programme d’actions proposées par le groupe de travail « santé en communauté » .

Rôle de l’EPPAG : facilitateur.
Partenaires identifiés : ARS, Département-PMI, hôpitaux (CHOG/CHAR), sécurité sociale, collectivités, Préfecture


SOUS-ORIENTATION III-1-5: Adapter l’école aux spécificités des territoires et des populations qui y vivent

L’école « à la française » a été rendue obligatoire depuis quelques dizaines d’années sur le territoire.

Cependant, les conditions dans lesquelles l’école est faite ne sont pas satisfaisantes : les locaux et les moyens matériels sont souvent insuffisants, les enseignants sont souvent peu préparés à la situation à laquelle ils sont confrontés.

D’autre part, l’enseignement est réalisé en français qui est une langue étrangère pour la plupart des élèves, avec des programmes peu adaptés et les rythmes scolaires imposés ne sont pas toujours compatibles avec les modes de vie traditionnels (rythmes annuels des activités d’agriculture sur brûlis, expéditions de chasse et de pêche, temps de transmission intergénérationnelle des savoirs et savoir-faire communautaires …).

Le constat est fait aujourd’hui que la grande majorité des enfants quittent le système scolaire en situation d’échec et sans maîtriser les fondamentaux (lecture, écriture, mathématiques de base, connaissance du système français …) nécessaires à une intégration ou simplement à une compréhension du système français. Or, les exemples d’habitants maîtrisant la double culture démontrent clairement qu’ils sont les plus aptes à s’insérer dans l’ensemble régional, même si dans le même temps, l’introduction de l’école obligatoire (en supprimant les moments de transmission entre générations ou en remettant en question certaines valeurs des communautés) a entraîné une érosion des valeurs, savoirs et savoir-faire propres aux communautés présentes sur le territoire du Parc national.

Voir aussi la sous-orientation II-2-4 « Développer des liens avec l’école » (page 77).

 

  • Mesure III-1-5-1 Animer un groupe de réflexion à l’échelle régionale en vue d’adapter la proposition de scolarisation aux besoins du territoire

En complément de la mesure II-2-4-2, il s’agit de participer à la réflexion concernant l’adaptation de scolarisation aux besoins et aux réalités du territoire.

Rôle de l’EPPAG : partenaire technique ou facilitateur.

Partenaires identifiés : Rectorat, Région, Département, communes.

 

Page 80 de la Charte PAG

Dernière mise à jour :
21-08-2014 14:33
Auteur :
Alicia Lambert
Révision:
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