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Orientation 2.1.3. : Maintenir et restaurer les corridors écologiques


La notion de corridor écologique renvoie à une vision fonctionnelle des écosystèmes sans laquelle la biodiversité ne peut s'épanouir durablement. Il existe différents types d'interactions à l'exemple de la complémentarité indispensable entre zone de repos, de reproduction ou d'alimentation. Pas de tortues vertes sans herbier et plage de ponte, pas de ouassous (crevettes d'eau douce) sans la continuité entre eaux vives et estuaires marins. Les flux de gènes nécessaires au brassage des populations permettent aussi aux espèces d'entretenir le capital indispensable à leur adaptation aux changements environnementaux. Chez les espèces rares et spécialisées, telles que certaines orchidées et fougères, de grands espaces forestiers bien conservés s'imposent. Selon que l'on s'intéresse au papillon ou à la baleine la notion d'échelle est très variable et complexe. La fragmentation des habitats précipitée par les pressions anthropiques est donc une bombe à retardement qui fragilise irréversiblement la biodiversité, en témoigne en Guadeloupe les 300 espèces inscrites au livre rouge, en préparation, de la flore menacée. Il est donc indispensable d'agir pour la préservation des corridors écologiques, dont on parle aujourd'hui, suite au Grenelle de l'Environnement, sous l’appellation de « trames vertes et bleues » dans les différents documents d'aménagement du territoire (au premier lieu desquels le Schéma Régional de Cohérence Écologique).

[...]

 

 

  • Mesure 2.1.3.2. : Maintenir ou rétablir une trame boisée minimum

 

La forêt, écosystème essentiel et originel qui occupait autrefois tout le parc national, assure encore un rôle stratégique dans la préservation de la biodiversité indigène. À ce titre elle contribue aux liens fonctionnels comme aux flux de gènes indispensables à la santé des populations végétales comme animales. Elle assure aussi des services écologiques majeurs tels que la protection des sols, la régulation du régime des rivières, la qualité de l'air et pour tous un cadre de vie.

 

Déclinaison possible de la mesure :

 

- Communiquer et sensibiliser sur le rôle des trames boisées dans le maintien de la biodiversité

 

- Sauvegarder les boisements linéaires le long des cours d'eau en lit majeur

 

- Sauvegarder en côte sous le vent la continuité végétale entre montagne et mer

 

- Conserver les bosquets, les îlots forestiers ainsi que les haies en plaine agricole

 

- Conserver dans les zones urbanisées un tissu forestier, notamment entre les îles de Basse Terre et de Grande Terre de façon à assurer la continuité de l'habitat des espèces forestières (grive à pattes jaunes, ardops des Petites Antilles, monophylle des Petites Antilles, paruline caféiette, pic de la Guadeloupe...)

 

- Reconstituer les continuités écologiques en laissant s'opérer un retour à la forêt dans les zones agricole en déprise

 

- Reconstituer des continuités forestières en Grande Terre avec les forêts publiques

 

- Poursuivre les expérimentations de reconstitution des forêts marécageuses

 

- Étudier l'intérêt, dans certains secteurs, de baisser le seuil de surface pour qu'un défrichement fasse l'objet d'une autorisation administrative (actuellement obligatoire au sein d'un boisement de plus de 4 ha, mais le seuil peut être abaissé jusqu'à 0,5 ha)

 

 

 

Cette mesure relève notamment de la compétence de :

 

- Collectivités territoriales
- Office National des Forêts
- Service de l'État chargé de la forêt
- Établissement public du parc national
- Université Antilles-Guyane
- Agriculteurs
- Chambre d'agriculture
- Préfecture

 

 

 

 Page 41 de la Charte PNG

 

Dernière mise à jour :
19-08-2014 11:18
Auteur :
Alicia Lambert
Révision:
1.0
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