pnx logo OFB

Orientation 02-2: Contribuer à la préservation des espèces et des milieux remarquables


[...]

  • Mesure 2.2.3: Soutenir les actions favorables aux espèces patrimoniales et à la biodiversité ordinaire

Parmi les très nombreuses espèces végétales et animales recensées sur le territoire, certaines possèdent une valeur patrimoniale plus marquée, due à leur statut de protection, leur rareté, leur endémisme ou à leur valeur culturelle. Pour ces espèces, la responsabilité de l’établissement public du Parc national des Cévennes et de l’Etat est engagée. Le Parc national des Cévennes est concerné par environ une vingtaine de Plans nationaux d’actions en faveur des espèces menacées (PNA).

La diversité biologique ne se résume pas aux espèces « à statut ». La biodiversité plus ordinaire, dont le bon fonctionnement fournit de nombreux services à nos sociétés (pollinisation des cultures, épuration de l’eau et de l’air, réduction de l’érosion des sols, etc.) est également importante. Certaines espèces domestiques locales sont particulièrement adaptées à l’agriculture de moyenne montagne du Parc national des Cévennes. Leur sauvegarde est à encourager, au titre de leur valeur biologique et culturelle, mais aussi de leur intérêt agricole.

En tant que Parc national habité, le territoire accueille de nombreuses espèces végétales et animales introduites à la faveur des activités humaines. Certaines sont dites envahissantes et représentent une menace pour la biodiversité locale, comme le seneçon du Cap, la renouée du Japon, l’écrevisse américaine ou le frelon asiatique.

L’ensemble des acteurs de la charte s’engagent aux côtés de l’établissement public à préserver la biodiversité dans toutes ses composantes.

Les collectivités locales adhèrent, avec l’Etat et l’établissement public du Parc national des Cévennes, aux objectifs du Grenelle de l’environnement. L’établissement public relaie les PNA qui sont mis en oeuvre sous la responsabilité de l’Etat sous l’autorité des Préfets et participe au dialogue avec le territoire et à l’implication des acteurs locaux.

Certains rapaces (aigle royal, circaète Jean-le-Blanc, faucon pèlerin, hibou Grand-duc) ont une très haute valeur patrimoniale. L’établissement public indique aux communes et acteurs concernés leurs périmètres de quiétude en période de nidification. La méthodologie d’élaboration des périmètres de quiétudes, notamment leur ordre de grandeur en surface, est collectivement et régulièrement actualisée en s’appuyant sur l’expérience commune des gestionnaires, notamment forestiers, des naturalistes et des références en la matière (MNHN, cahier technique du Parc national, …). Les conventions d’application conclues entre l’établissement public et les communes concernées affichent leur protection comme une priorité.

La réintroduction du vautour fauve, puis du vautour moine, est un succès. Le vautour percnoptère les a rejoints naturellement. Ces oiseaux nécrophages font partie intégrante des paysages agro-pastoraux. Leurs populations sont en équilibre avec l’activité agro-pastorale, et notamment avec l’alimentation qu’elle génère pour elles. La maîtrise de cet équilibre est un objectif commun. Le programme en faveur de l’équarrissage naturel est poursuivi en partenariat avec la profession agricole. L’établissement public participe au dispositif départemental d’action vautours fauves-élevage mis en oeuvre par l’Etat dans le cadre du PNA correspondant.

L’établissement public participe au PNA en faveur du gypaète barbu. Aux côtés de la LPO Grands Causses, il assure sa réintroduction, en association étroite avec les services de l’Etat.

Dans le contexte d’une activité agro-pastorale forte et indispensable à la préservation du patrimoine du Parc national et du patrimoine mondial, le retour naturel du loup est suivi sous la responsabilité des Préfets, afin de soutenir les éleveurs et limiter les problèmes de coexistence (mesure 514).

Les aménagements et les travaux, la gestion des bords de routes et des ouvrages d’art sont adaptés aux espèces patrimoniales présentes. Leurs impacts négatifs sur les autres espèces sont minimisés.

Les races domestiques locales (arbres fruitiers : châtaignier, poirier, pommier, … ; races locales liées au pastoralisme, abeille noire,…) sont sauvegardées au moyen de vergers conservatoires et de fermes expérimentales. L’établissement public, aux côtés des organismes compétents, en fait la promotion auprès des agriculteurs.

La lutte contre les espèces invasives débute par l’amélioration des connaissances sur leur écologie et leur localisation géographique. Des actions pour en limiter le développement voire en proposer une éradication complète sont entreprises avec l’ensemble des partenaires de la charte et la communauté scientifique.

 

Rôle de l’établissement public du Parc national
Relaie les Plans nationaux de protection d’espèces
Partenaire technique et financier, avec priorité au coeur et à la zone tampon de la réserve de biosphère
Communique les périmètres de quiétude des rapaces, actualisés chaque année

Contributions des communes adhérentes
Prise en compte dans la convention d’application de la priorité « Rapaces

Principaux autres partenaires à mobiliser
Régions, Départements
Services départementaux et régionaux de l’Etat
Etablissements publics et syndicats mixtes
Organisations professionnelles agricoles et forestières
Centre de pomologie
Conservatoires botaniques
Associations naturalistes

[...]

 

Page 119 de la Charte PNC

Dernière mise à jour :
06-06-2014 16:15
Auteur :
Alicia Lambert
Révision:
1.0
Moyenne des notes :0 (0 Vote)

Vous ne pouvez pas commenter cet enregistrement

Chuck Norris has counted to infinity. Twice.