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Orientation 06-1: Mobiliser le territoire pour développer l’économie du bois


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  • Mesure 6.1.1: Exploiter la ressource bois dans le respect de l’environnement et des paysages

La mobilisation du bois nécessite une desserte suffisante et adaptée. Actuellement, les accès sont insuffisants dans certains massifs forestiers et particulièrement dans la petite propriété privée. Les accès sont en effet fortement conditionnés par le relief et par la technique de débardage utilisée (quasi exclusivement le tracteur), qui impose des pistes plus ou moins nombreuses et larges. Le réseau routier public n’est en outre pas toujours dimensionné pour le passage des grumiers. Cette situation limite le développement de l’exploitation du bois sur une partie du territoire, notamment dans la châtaigneraie.

La création de pistes et de routes peut avoir un impact significatif sur les paysages, les milieux et les sols. Elle favorise également la pénétration des véhicules à moteur dans les espaces naturels. Enfin, le développement de dessertes individuelles dans les petites propriétés est souvent non rentable (trop de longueur de pistes nécessaire par volume de bois récolté).

Le recours à d’autres modes de débardage, comme le débardage par câble, par goulottes ou par traction animale, est développé afin d’accéder à certaines zones difficiles à exploiter tout en évitant la création excessive de pistes. Les propriétaires et exploitants forestiers sont sensibilisés à ces modes de débardage alternatifs notamment grâce à la réalisation de chantiers test expérimentaux. Le recours à ces techniques est encouragé et soutenu financièrement en cas d’enjeu de préservation des milieux naturels et des paysages.

Le développement d’un réseau suffisant de routes et de places de dépôt reste cependant nécessaire. Des schémas de desserte visant à mettre en cohérence les réseaux de desserte avec les potentialités de production, mais également à favoriser les projets collectifs, sont élaborés par versant en dépassant les limites des propriétés. Leur réalisation intègre les enjeux environnementaux, paysagers, de risques d’incendie et de protection des sols, ainsi que les possibilités de débardage alternatives.

 

Rôle de l’établissement public du Parc national
Participation financière,
Expertise environnementale et paysagère

Contributions des communes adhérentes
Participation à la réflexion sur le réseau public de desserte

Principaux autres partenaires à mobiliser
Régions
DRAAF, DDT, ONF
EPCI et syndicats mixtes
CRPF, coopératives forestières
Groupement de Développement Forestier du Gard

 

  • Mesure 6.1.2: Soutenir le développement des structures de transformation du bois

Le développement de la filière bois locale est un enjeu économique pour le territoire. La disparition progressive des petites unités de transformation constitue un frein à une bonne valorisation du bois, qui plus est s’il s’agit de bois de particuliers, produits en petite quantité, souvent de feuillus, qui nécessitent du sciage à façon.

Cette tendance est à inverser.

La connaissance des entreprises de la filière bois est améliorée, en s’appuyant sur les études existantes, notamment à l’échelle régionale.

Au vu de la répartition géographique des installations existantes, les partenaires de la charte s’engagent à soutenir la réalisation d’études de faisabilité et à apporter un appui technique pour maintenir voire développer le maillage du territoire par des petites structures spécialisées dans la transformation des bois locaux (sciages à façon, scieries mobiles, séchage, rabotage, artisanat, etc.) pour une utilisation locale.

Des actions de promotion sont entreprises auprès des propriétaires, des forestiers, et des agriculteurs... afin de faire connaître cette filière locale de transformation du bois.

 

Rôle de l’établissement public du Parc national
Actions de communication
Partenaire financier

Contributions des communes adhérentes
Soutien à l’accès au foncier pour les porteurs de projet

Principaux autres partenaires à mobiliser
Régions
DRAAF, DDT, ONF
EPCI et syndicats mixtes
CCI
Syndicats des exploitants forestiers et scieurs
CRPF, coopératives forestières
Groupement de Développement Forestier du Gard

 

  • Mesure 6.1.3: Accompagner le développement du bois de construction et du bois-énergie

Aujourd’hui, la valorisation économique du bois concerne principalement la production de bois d’oeuvre issu de la première transformation. Le territoire dispose également d’atouts importants pour le développement d’une filière bois-énergie locale.

Les partenaires de la charte s’engagent à soutenir la diversification de la filière bois vers le bois de construction et à tester l’utilisation des essences autochtones.

La structuration d’une filière locale de seconde transformation de bois d’oeuvre pour la construction est entreprise afin d’augmenter la valeur des produits forestiers commercialisés.

Les essences actuellement les plus recherchées pour le bois de construction sont des essences résineuses allochtones, dont le Douglas. En partenariat avec l’ensemble des acteurs forestiers, une réflexion et des expérimentations sont menées afin de déterminer dans quelle mesure et sous quelles conditions certaines essences forestières autochtones peuvent également être valorisées dans la construction.

Les partenaires de la charte s’engagent à soutenir le développement d’une filière locale du bois-énergie, exploitant de manière durable les ressources du territoire.

La structuration de l’offre de bois de chauffage se poursuit au bénéfice du territoire grâce au développement de circuits courts.

La gestion durable des forêts exploitées pour le bois de chauffage, prenant en compte les enjeux environnementaux, est encouragée.

Le déploiement des Plans d’approvisionnement territoriaux (PAT) est poursuivi par un accompagnement spécifique de l’opérateur par l’établissement du Parc national, notamment pour la réalisation du diagnostic écologique nécessaire à l’identification des enjeux. Les démarches similaires d’analyse de la ressource pour des territoires ne faisant pas l’objet de PAT sont également soutenues.

 

Rôle de l’établissement public du Parc national
Accompagnement et animation technique, avec priorité au coeur et à la zone tampon de la réserve de biosphère
Financement d’études et de projets

Contributions des communes adhérentes
Soutien au développement des filières via la commande publique

Principaux autres partenaires à mobiliser
Régions, Départements
ONF,
CCI, Arfobois
CRPF, coopératives forestières, syndicats des forestiers privés
Missions locales Bois énergie, ADEME

 

  • Mesure 6.1.4: Encourager l’essor de la filière châtaignier-bois et le développement d’autres produits spécifiques

Les châtaigneraies, paysages remarquables des Cévennes, occupent plus de 50 000 ha à l’échelle de l’aire optimale d’adhésion. La plupart d’entre elles sont issues d’anciens vergers abandonnés depuis des décennies. Le châtaignier offre de bonnes potentialités pour le bois d’oeuvre lorsqu’il est dans des conditions de milieu optimales, ce qui représente un quart à un tiers de la superficie de la châtaigneraie. Sa sylviculture reste cependant peu développée, ce qui entraîne une recrudescence des maladies et fait craindre une altération de ce patrimoine. La filière locale de transformation est quasiment inexistante.

Aux côtés du territoire qui souhaite voir l’ « arbre à pain » retrouver ses lettres de noblesse, les partenaires de la charte s’engagent à relancer et à contribuer au développement de la filière châtaignier-bois.

Les surfaces favorables à la sylviculture du châtaignier sont identifiées à partir des catalogues de stations forestières.

Les propriétaires concernés sont contactés et une assistance leur est proposée pour définir les opérations sylvicoles à mener et pour mobiliser des subventions, en accord avec les démarches nationales de définition des normes sur le bois de châtaignier pour la construction.

D’autres produits sont mis en valeur et promus grâce à des actions de sylviculture et de transformation adaptées.

C’est le cas du bois des feuillus précieux comme l’alisier blanc ou le merisier, de l’acacia, ou pour les résineux, du pin maritime, ainsi que des arbres médicinaux et mellifères

 

Rôle de l’établissement public du Parc national
Assistance technique, financière et administrative

Contributions des communes adhérentes
Appui au développement des filières notamment grâce à un approvisionnement local

Principaux autres partenaires à mobiliser
DRAAF,
CCI, Arfobois
CRPF, syndicats des propriétaires forestiers privés
Groupement de Développement Forestier du Gard

 

  • Mesure 6.1.5 Etudier l’opportunité d’une stratégie de différenciation territoriale des produits bois

Le territoire du Parc national des Cévennes exporte peu de bois. Il en importe beaucoup.

Le développement des potentialités locales est privilégié pour l’approvisionnement local afin de limiter les importations. En parallèle, les professionnels de la filière bois élaborent une politique d’exportation des bois locaux.

Une réflexion sur l’opportunité d’une stratégie de différenciation territoriale est engagée par les acteurs concernés. Elle s’appuie notamment sur la valorisation de l’origine « Parc national » associée à des critères de gestion durable.

Le recours à la marque Sud de France est étudié, dans le but de rayonner au-delà de la région Languedoc-Roussillon.

 

Rôle de l’établissement public du Parc national
Assistance technique et financière

Contributions des communes adhérentes
Soutien au développement des filières via la commande publique

Principaux autres partenaires à mobiliser
DRAAF
CCI, Arfobois
CRPF, syndicats des propriétaires forestiers privés
Groupement de Développement Forestier du Gard

 

Page 166 de la Charte PNC

Dernière mise à jour :
06-06-2014 14:38
Auteur :
Alicia Lambert
Révision:
1.3
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